27 Mar Créer un logo
Petite méthodologie pour proposer un logo
Hello ! Aujourd’hui, petite méthodo pour créer un logo… Je ne vous parlerai pas de technique ou de comment faire tel ou tel effet graphique grâce à un logiciel car il y a vraiment tout ce qu’il faut, dans toutes les langues et sous toutes les formes en termes de tutoriaux, sur le net.
L’idée est plus de savoir comment s’y prendre à l’heure de devoir créer un logo, pour une tierce personne notamment. Personnellement, je prends déjà plusieurs jours de réflexion avant de passer sur l’écran et l’ordinateur, en mode « production ».
Comme pour trouver le nom de la marque, je fais d’abord une étude du secteur de métier. S’imprégner et s’immerger, encore et toujours. Rechercher des images, des visuels, des textes, des écrits sur le sujet. L’analyse et la documentation sont fondamentales pour être justes et pertinents. Pour taper dans le mille. Pas dans le joli, le cool et le sympa. (même si rien n’empêche d’être juste, pertinent & cool / sympa / joli) ^^
Une des questions les plus simples mais la plus importante graphiquement à mes yeux :
Est-ce qu’on parle à des particuliers ? ou à des professionnels ? (BtoB ou BtoC ?)
Autrement dit, quelle est la cible ?
Si vous comparez des identités visuelles BtoB et BtoC vous verrez vite que la différence est énorme en terme de graphisme et de design.
BtoC :
BtoB :
Bien sûr, pleins de marques et entreprises ont la double target : un marché pro et un marché particulier. C’est le cas par exemple de la marque de chocolats Jeanne-Antoinette, qui s’adresse à la fois aux consommateurs avec ses produits vendus en ligne et dans plusieurs points de vente. Et on trouve aussi les recettes Jeanne-Antoinette à déguster dans pleins de salons de thé/bars et restaurants… Il faut donc que le logo parle aux deux cibles.
Ensuite, je propose toujours différents axes de réflexion, trois pistes créatives en moyenne. Car je pense que « savoir ce qu’on veut » c’est aussi savoir « ce que l’on ne veut pas ». Cela permet donc d’offrir différentes possibilités concrètes au client et ainsi l’aider à choisir. Ce qu’il se passe souvent : une piste est éliminée d’office ou assez facilement, et le choix se fait entre les deux autres. Il y a débat (c’est la phase que je préfère du projet ! Puis : synthèse et finalisation)
Je crois qu’une proposition de logo doit toujours s’appuyer sur un positionnement précis de la marque. C’est-à dire raconter une histoire grâce au logo, avoir un discours et imaginer un scénario :
toujours dans cette idée de ne pas faire les choses gratuitement ou « pour faire joli ». Je pense qu’il faut raisonner et argumenter chaque piste. Pour cela, j’aborde la marque (ou entreprise) sous trois angles différents.
Exemple concret :
Dans un premier axe de réflexion, l’idée est de mettre en avant le côté EASY, facile, rapide, la réactivité de l’application mobile Genie Paint. Dans le deuxième, c’est la notion de magique, de merveilleux, d’extraordinaire qui est mise en valeur, etc.
Cela permet de dresser trois axes de réflexion, ou plus, dans lesquels le discours varie, et c’est ce qui permettra au client de savoir « où il veut aller ». Chercher à vouloir tout dire dans un logo n’est pas une bonne idée, je trouve. Un logo reste un logo et doit être essentiel. Ce n’est pas un article de 350 mots. Il faut donc sélectionner les points que l’on veut transmettre avant tout. Créer un logo et proposer différentes pistes d’identité c’est comme mixer une musique sur une table de mixage. (#DJetteDansUneAutreVie ^^) On a des curseurs et on dose « un peu plus de basses, un peu de ci, moins de ça… » Pour créer un logo, je fais pareil. Chaque curseur est différent en fonction du projet et les trois pistes créatives proposent des doses différentes.
Ces « curseurs » sont par exemple « Made in France », « Pro/scientifique/expert », « startup/esprit jeune/dynamique »… Ce genre de notions. Et les propositions de logos, accompagnées de leurs palettes couleurs et déclinaison de la charte graphique s’adaptent en fonction de ces positionnements.
Cette méthode me permet donc de proposer au client un éventail de 3, 4 ou 5 logos bien distincts et tous pertinents et défendables, autour desquels je peux raconter quelque chose et avoir un discours sur la marque. La clé est de bien identifier ces curseurs ou leviers et d’aborder la marque sous différents angles.
Souvent, deux idées sont retenues et le logo final est la synthèse de deux pistes créatives. On aboutit donc à quelque chose de juste et complet, qui correspond et renforce le positionnement de la marque et ce qu’elle veut communiquer.
D’autre part, pour proposer une certaine variété de logos envisageables, et proposer au client des logos différents et qu’il ait un vrai choix à faire, j’essaie de varier les types de logos de chaque piste. Par exemple, je vais essayer d’avoir dans mes trois axes, un logo uniquement typographique. Où la police fait le logo. Comme ces marques là :
Je vais faire en sorte aussi d’avoir un logo avec un picto, un symbole qui va avec la typographie, qui peut être isolé et utilisé comme un sigle, un tampon, une signature, etc. Comme ici :
Pour les gammes couleurs également. J’essaie de proposer différentes palettes de couleur. Une des trois pistes peut aussi proposer un logo noir (et blanc) sans déclinaison couleurs du logo.
Comme Chanel par exemple, et beaucoup de marque luxe.
Ensuite vient tout le travail de charte graphique et d’identité globale qui est un travail plus poussé et qui fera l’objet d’un autre post Méthodologie ! A++
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